Homélie pour le 1er dimanche de l’Avent B

Dimanche 29 novembre 2020

Évangile selon saint Marc 13, 33-37, par l’Abbé Roger Tshimanga

C’est aujourd’hui le nouvel an chrétien. Il ne faudrait peut-être pas l’oublier. Ce dimanche inaugure une nouvelle année liturgique. Ca vaudrait peut-être la peine de marquer le coup dans le repas familial aujourd’hui.

Pourquoi ce défilé rapide des semaines et des mois ? Pourquoi cet enfant d’hier devient –il si vite un adulte demain ? Quel est le but de la vie ? Oui, le monde a-t-il un sens ? Une destination ? Une finalité ? Le but de la vie, c’est de vivre, disait Jacques Brel quelques mois avant sa mort.

 Les bons chrétiens répondront : on est sur la terre pour vivre honnêtement, aimer Dieu et son prochain, et ainsi mériter la vie éternelle. Non, le but de la vie, c’est un jour faire de la rencontre merveilleuse et désirée avec quelqu’un, avec son Fils. Là, est la clef de l’énigme, le sens réel et concret de la vie de tout un chacun.

Vivre, c’est aller à un rendez-vous. De tout temps, les hommes ont conscience de leur faiblesse profonde, de leur fragilité de mortels, de leur vulnérabilité. Nos contemporains attendent de chaque grande élection le ’’De Gaulle nouveau’’ qui viendra les sauver de leurs problèmes sociaux, sanitaires, économiques et de leurs angoisses face à l’avenir. Les hommes sont toujours en état confus d’espérance : à rencontrer l’homme providentiel.

Dans l’Ancien Testament, les Juifs avaient les yeux braqués vers celui qui leur était annoncé et qui devrait être le Berger de son peuple. Prince de la Paix. Pour beaucoup le Christ n’est toujours pas venu. Les uns parce qu’ils ne savent même pas son existence. Pour d’autres et beaucoup de chrétiens sont de ceux-là il n’est toujours pas venu.

Avec le Nouveau Testament nous savons que le Christ est venu au rendez-vous promis, nous savons qu’il est venu mais nous savons aussi qu’il est à venir. Il est venu montrer à l’homme le chemin de sa destinée : il a balisé la route.

Vivre, c’est se préparer à ce rendez-vous. Nous sommes situés comme des fiancés, qui attendent le jour des noces. Et l’Evangile nous rappelle qu’une noce ça se prépare. Le grand jour se prépare …… Chaque dimanche, chaque grande fête, chaque Noël tout particulièrement, sont des temps forts de la découverte de notre amour pour le Christ.

Allons-nous vivre ce temps de l’Avent qui commence avec toute joie et l’impatience d’amoureux attendant le rendez-vous d’amour que le Christ nous réserve à Noël prochain ? Avons-nous, nous aussi, le souci de devenir meilleur, de lutter, contre nos défauts, non pas par souci de moralité mais simplement pour plaire à celui qui nous aime et qui nous ouvrira ses bras au soir de notre vie. Amen.

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