Méditation pour la semaine du 27 octobre au 3 novembre 2020

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu  22, 34-40

…..Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? » Jésus lui répondit :

«Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. 38 Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.  De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes.»

Commentaire de  Jean-Pierre DOMINGO.                                                            

Notre vie, nos sociétés sont réglementées pas un certain nombre de codes, de lois, de réglementations à observer. Par exemple, observer strictement, le Code de la route, permet de circuler harmonieusement et évite l’arbitraire. Mais la manière dont nous observons ces règles ne doivent pas nous enfermer dans la rigidité ou devenir mortifère pour nous ; sinon la finalité de la règle risque de s’estomper.

L’évangile de ce dimanche nous rappelle  justement que les commandements de Dieu et de l’Église, sans oublier de nombreuses lois de la société, sont avant tout un chemin d’amour, un appel à s’ouvrir à la vie et à la solidarité. 

Pour répondre au docteur de la Loi : Jésus reprend deux commandements déjà cités dans l’Ancien Testament, (c’est-à-dire le commandement de l’amour envers Dieu énoncé dans la fameuse prière du Shema Israël (Dt 6, 5), et celui de l’amour envers le prochain (Lv 19, 18).  L’amour de Dieu implique nécessairement l’amour du prochain ; même pour celui qui serait considéré comme impur. Ces deux commandements sont  inséparables.  L’objectif de la Loi et de toutes les Écritures, nous dit Jésus, est de nous conduire sur ce chemin de l’amour de Dieu et du prochain, quel qu’il soit.

Il est tout à fait possible d’obéir à des règles ou à des préceptes moraux sans aimer. Mais un disciple qui  pratique de cette manière perd toute joie et est incapable de découvrir que l’Écriture est Bonne Nouvelle. Son cœur peut devenir amer ; Il est alors tenté de juger ou de condamner celles et ceux qui ne font pas les mêmes sacrifices ou qui n’observent pas ces mêmes règles. Jésus reprochera souvent ce comportement aux pharisiens qui étaient très désireux de suivre la Loi en toutes choses, mais qui méprisaient voire rejetaient les plus faibles. « Je pense que nous ne sommes peut-être pas meilleurs aujourd’hui. » Si la Loi ne nous conduit pas à l’amour de Dieu et des autres, nous dit Jésus… elle rate sa finalité première. L’enseignement de Jésus  exige de considérer et de vivre deux dimensions : la dimension verticale qui lie à Dieu et la dimension horizontale qui nous lie aux autres. La finalité de la Loi c’est l’amour. Elle est un chemin de liberté et de vie. Lorsque  nous regardons la croix du Christ, Jésus est au centre de ces deux paroles comme il est au centre de la croix. La partie verticale de la croix rappelle notre lien avec Dieu, « de l’homme à Dieu et de Dieu à l’homme ». (C’est par Jésus que nous pouvons connaître Dieu et que Dieu veut nous rejoindre et nous dire son amour.) Les branches horizontales nous relient les uns aux autres. Elles sont comme les bras ouverts du Christ pour accueillir et rassembler tous les hommes, elles sont nos bras aujourd’hui. AIMER, c’est exigeant ; Et l’exigence d’aimer le prochain comme soi-même devient un réel défi. On ne peut pas dire aimer Dieu sans aimer le prochain.  

En cette période où notre évêque nous invite à aimer le Christ, sachons écouter la Parole au milieu des épreuves, avec… la joie de l’Esprit Saint, sur ce chemin qui nous apprend à aimer. Car être chrétien, c’est aimer Dieu et ses frères du même amour. Que Marie notre mère nous aide dans ce sens. Amen !

Serviteur Jean-Pierre

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